D’Irun à San Sebastian :
– Ça va aller, encore un petit effort !
– Mais euh… On est fatigué ! S’il te plaît, libère-nous !
– Pas maintenant. Allez en arrivant, je vous fais un super massage.
– Promis ?
– Promis.
… Plus loin…
– Mhh… Est ce que je fais la pause maintenant ou je marche encore un peu ?
– Maintenant ! Maintenant. S’il te plaît….
– OK, mais après vous arrêtez de ronchonner ?
– D’accord…
… Plus loin…
– Oh… Regarde… Du sable ! Est-ce qu’on peut marcher dessus, steuplait, steuplait. On en a marre d’être à l’étroit dans ces baskets, on en a marre du béton. Du sable ça nous ferait du bien. Stp, stp, stp!
– Allez vous l’avez bien mérité. Et puis… Je peux rien vous refuser.
– Ouiii !! Ah, ça fait du bien. Là entre les orteils et sous les plantes. Merciiiii!
… Plus loin…
– Bon, retour dans les baskets maintenant.
– Noooooon !!! On t’en supplie, pas ça !!!
– Je vais pas marcher pieds nus sur le trottoir pour vous faire plaisir.
– Pitié tout mais pas les baskets. Les sandales ?
– Ok.
… Plus loin…
– C’est encore loin ? On n’en peut plus là…
– Bientôt, bientôt, promis.
– T’as déjà dis ça y a cinq kilomètres…
– Mais là c’est vraiment bientôt, promis. Allez pensez massage !
… À l’auberge…
– Merci petits petons de m’avoir porté et supporté toute la journée. Chose promis, chose dû. Là, vous aimez ?
– Mhhh… Un peu plus à droite, là, plus haut, mhh oui, plus fort. Aaaah contents que ça soit fini !
– Pour aujourd’hui…
– Comment ça ?
– Euh… (raclement de gorge) reposez-vous. On aura cette discussion demain.
[…] simultané c’est assez énorme. J’ai lu des textes présents sur ce blog : celui-là , celui-là aussi , mais celui qui a le plus marqué les cœurs, c’est celui-ci. C’est pendant cette […]