Ça fait longtemps que je ne t’ai pas écrit par ici. Il pleut averse, je bois un thé aux fruits rouges, il est bientôt six heures du matin et je viens de terminer une session d’écriture d’une heure et demie.
J’ai mis un temps fou avant de reprendre vraiment l’écriture de ce manuscrit. La somme de travail me faisait peur et je n’étais plus sûre d’être alignée avec ce projet. Maintenant que j’ai les mains pleines de cambouis, ça va mieux. J’espère que cette réécriture permettra au roman de gagner en force, en chair, en muscles, j’espère que ça sera la dernière… Je traîne ce manuscrit depuis longtemps (enfin, pas dix ans non plus, mais bien trois ans au moins). J’ai comparé le début de cette version à la toute première et je vois le chemin parcouru ! Ce qui est plutôt bon signe.
Lorsqu’on se lance dans un projet d’écriture, on ne sait jamais avec exactitude où celui-ci va nous mener : combien de temps ça va nous prendre ? Est-ce qu’on arrivera à se rapprocher de l’image idéale qu’on s’est crée de ce manuscrit ? Est-ce que tous les éléments vont s’emboîter parfaitement, et les personnages, vont ils être suffisamment crédibles, vrais ? On a beau connaître des « techniques », des trucs et astuces pour écrire de meilleures descriptions, de meilleurs dialogues… le résultat est le même : face à la feuille, il faut aligner les mots, essayer de leur insuffler la vie, les modeler encore et encore, ciseler, tailler, ajouter, retirer. C’est un travail d’orfèvre. Beaucoup de gens veulent écrire, beaucoup de gens écrivent, peu ont la patience et la persévérance pour produire un manuscrit qui se tient, qui a du corps.
C’est ce que je vise et ce n’est pas toujours simple de faire tenir cette exigence avec la voix de l’impatience !
Où que tu en sois dans le processus, persévère, lis, inspire toi des romans qui te parlent, tiens bon, garde le cap, réussir ou non à terminer ce manuscrit ne dépend que de toi !
À bientôt peut-être
Élodie
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Photo by Quinten de Graaf on Unsplash
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