Quand j’étais petite, je rêvais d’avoir un(e) correspondant(e). Si, si, je te jure, c’était vraiment quelque chose d’important pour moi ! Ce désir était un peu du même ordre que celui de tenir un journal intime !
On ne choisit pas ses rêves, ils s’imposent et, encore plus quand on est enfant, ils prennent toute la place mentale et font bouillir notre cœur.
Je voulais donc échanger des lettres avec quelqu’un, pas forcément quelqu’un habitant de l’autre côté de la planète, pas forcément avec un(e) étrangère, non, simplement échanger des lettres. Peu m’importait la géoposition de cette personne. Je feuilletais parfois les magazines pour enfant à la recherche de la rubrique courrier. Je m’extasiais de ce que les gens écrivaient, je voulais leur écrire aussi, leur écrire aussi bien. Ce désir, ce rêve est resté lettre morte – c’est le cas de le dire – durant toute mon enfance.
J’ai fini par l’oublier, comme on finit par oublier beaucoup de rêves d’enfant.
Et puis, j’ai commencé à écrire ses lettres du matin, sans plus penser à cet enfant. Hier soir, j’ai répondu à plusieurs échanges d’e-mail – commencé grâce à ce blog ou non – et l’enfant m’a secoué, je l’ai regardé, et du bout des lèvres elle a murmuré :
« Merci. »
À bientôt, peut-être
Élodie
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Joli article. 🙂
J’ai eu une correspondante, en anglais, mais je ne sais plus du tout combien de temps, c’est très flou.