Cher toi #043_prise de risque

C’est quand la dernière fois que tu as pris un risque ? Que tu es sorti(e) de ta zone de confort ?

Il est facile de se faire kidnapper par le réel, par l’habitude, par notre quotidien. De ne plus rien remettre en question, de ne plus oser prendre des risques, je ne parle pas de risques inconsidérés bien sûr, mais tu saisis l’idée.

On entend souvent cette phrase – resservie à toutes les sauces : « la vie commence là où prend fin notre zone de confort ». C’est une expression un peu forte, mais l’idée derrière est intéressante. Lorsqu’on est dans un environnement où l’on maîtrise tous les paramètres que l’on peut maîtriser, que la mécanique est bien huilée, c’est un peu comme si on se mettait en mode « pilotage automatique ». Si un grain de sable vient enrayer le système, c’est la panique, tous les voyants sont au rouge, on n’a plus l’habitude de l’inattendu, on ne sait plus comment y réagir.

Mais en dehors de cet aspect, j’ai remarqué quelque chose : à chaque fois que je sors de ma zone de confort – voyage, nouvelle expérience, apprentissage d’une nouvelle discipline, écriture, tentative en tout genre – c’est comme si tout mon cerveau se mettait en branle, que tous les compartiments déjà existants subissaient un grand nettoyage de printemps, on prend les meubles, on change leur position, on vide les tiroirs, on les réorganise, on va chez Ikea acheter de nouveaux espaces de rangement. Le temps d’un battement de cils, et hop, tout l’espace mental semble neuf et pourtant familier. Bien sûr, il y a toujours quelques cartons qui traînent, des babioles qui ne vont nulle part, mais cette nouvelle organisation permet de redécouvrir l’espace et les nouvelles perspectives qu’il offre.

Pour parler de façon plus terre à terre, et pour ceux et celles qui se disent « mais de quoi  elle parle avec sa métaphore des meubles ?  » ;  à chaque fois que je sors de ma zone de confort, je me remets en question, à chaque fois que je m’ouvre à l’inconnu, cet inconnu m’offre des cadeaux  que je n’aurais jamais eu autrement. Tout ça m’ouvre de nouvelles perspectives.

Pour te donner un exemple précis et pour ceux/celles du fond qui n’ont pas tout suivi : j’ai commencé à faire des vidéos YouTube, à me lancer sur Instagram, à faire ses lettres du matin depuis janvier, et ce pas vers le monde m’apporte énormément chaque jour. Des discussions avec des inconnus qui n’en sont plus vraiment, des propositions, des compliments, des échanges riches, des retours, des encouragements, des suggestions, des pistes de réflexion. Tout ça, je ne l’aurais pas eu si j’étais restée dans mon coin, à essayer à tout prix de préserver l’espace de vie déjà existant.

Alors, toi qui me lis, je sais que ça fait peur de sortir de cet espace du connu pour se lancer dans l’inconnu, mais crois-moi, c’est le premier pas qui est le plus difficile à faire, le reste suivra.

Ose, essaye, au pire, qu’est-ce qui peut t’arriver ? Tant que tu ne te mets pas toi ou les autres en danger de mort… rien de bien grave. Qu’est-ce qui te retient de faire ce premier pas ? La peur ? Elle sera toujours là, que tu essaies ou non. Tu as deux choix : tu peux choisir de l’apprivoiser, d’accepter sa présence et d’avancer à ses côtés ou la laisser te grignoter petit à petit.

Choisis bien !

À bientôt, peut-être

Élodie

Photo by Valentín Betancur on Unsplash