Ça faisait longtemps que je n’avais pas plongé dans un roman. Celui-là compte au moins pour trois vu sa taille ( 600 pages) ! Bien sûr c’est pas la taille qui compte, mais blague à part, ce roman a été un véritable coup de cœur.
C’est la première fois que je lis un roman de John Irving et sans doute pas la dernière.
L’histoire est celle de Garp, un écrivain, fils de Jenny Fields, une femme sexuellement suspecte qui devient, malgré elle, une icône du mouvement féministe.
Publiée en 1978, le livre parle entre autre des minorités sexuelles, des injustices sexuelles, des privilèges accordés aux hommes au détriment des femmes, de transsexualité à travers le personnage attachant de Roberta, des dérives de positions extrêmes. John Irving regrette que son livre soit toujours autant d’actualité, ce qui en fait, selon moi, une lecture d’autant plus nécessaire.
Des extraits de texte de Garp sont insérés dans le roman ainsi que de nombreuses réflexions sur l’écriture et le statut d’écrivain.
Ce qui m’a le plus frappé dans ce roman, c’est l’aisance avec laquelle Irving mêle drame et humour, frivolité et gravité. Les six cent pages s’avalent à une vitesse folle prouvant ainsi qu’Irving maîtrise parfaitement l’art narratif, obligeant le lecteur à tourner les pages pour savoir ce qui se passe. Et ce qui se passe est rarement prévisible.
La fin m’a laissé un goût d’urgence de vivre, une pulsion de lecture, que je n’avais pas ressenti depuis longtemps et ça fait du bien.
Je n’ai pas lu le livre mais pour avoir vu le film je l’ai trouvé pas mal.
J’ai pas vu le film, faudrait peut-être que je le regarde.