Il y a ce moment où l’on né, il y a ce moment où l’on meurt : la question est de savoir ce qu’on fait entre les deux.
On peut se laisser porter par le courant, descendre les rapides, les déviations, se retrouver au milieu d’un bassin hydraulique. Coincé.e.
On peut chercher une petite fissure, une brèche où s’échapper.
On peut choisir de remonter le courant, de se battre contre les remous, les traditions, ce que la rivière attend de nous et finir la course complètement épuisé.e.
On peut choisir de quitter la rivière et de se laisser mourir sur le rivage à regarder les autres se débattre dans les tourbillons – aussi effrayé.e qu’attiré.e par leurs simagrées.
On peut apprendre à lire dans les remous, apprendre à suivre les courants d’eau douce ; comprendre les mouvements qui nous emmèneront dans un petit bassin paisible, ceux qui nous mettront la tête à l’envers, les sources où l’on peut se désaltérer.
On peut apprendre à nager.
On peut se laisser couler.
Que choisis-tu de faire ?
À bientôt peut-être
Élodie
Pour t’abonner à la newsletter et recevoir une lettre exclusive chaque dimanche.
Photo by Dakota Feliciano on Unsplash
Pour ma part, apprendre à échouer, à nager à contre-courant par moment, à se laisser aller… mais quoiqu’il soit, toujours apprendre…