Quand je lis des livres jeunesse, je veux écrire des livres jeunesse. Quand je lis de la littérature blanche, je veux écrire de la littérature blanche. Quand je lis de la littérature populaire, je veux écrire de la littérature populaire. Quand je lis de la romance… non, là ça marche pas, la romance c’est vraiment pas mon truc. Quand je lis de la SF, je veux écrire de la SF.
Je l’ai déjà dit, je le pense : je suis une bonne petite éponge. Blop blop, je gonfle sous l’influence des mots des autres, je cherche leur trace dans les miens. Je pompe, je m’inspire, diront certains. Je m’inspire, je m’inspire, en attendant, je ne sais toujours pas dans quelle direction je dois aller !
C’est quoi mon style ? Qu’est-ce que j’ai vraiment envie d’écrire, du tréfonds de mes entrailles ? J’ai parfois l’impression qu’il faudrait que je m’isole totalement, que je me coupe de toute influence. Adieux Internet. Adieux livres. Adieux musique. Adieux films. Adieux séries. Adieux tout et tous. Peut-être que là, dans cette intimité avec moi-même, je trouverais ce qui vient vraiment de moi.
L’essence.
Et si… et s’il n’y avait rien derrière ? Et si je n’étais qu’une taie d’oreiller vide, simplement rembourrée par les mots des autres ?
À bientôt peut-être
Élodie
Photo by EMILE SÉGUIN 🇨🇦 on Unsplash
Tiens, je m’en posais exactement la même question hier… et j’en étais arrivée à la réflexion suivante : pourquoi cherche-t-on absolument à se limiter à un seul style ? Pourquoi veut-on s’enfermer dans une case ? Si nos goûts sont éclectiques (en termes de lectures, films, etc.) pourquoi notre écriture ne le serait-elle pas ?
Je me demande si ce n’est pas le monde extérieur qui nous pousse à trouver « notre voie/voix », forcément unique, alors qu’on pourrait aussi penser que c’est une forme d´ouverture de ne pas s’enfermer dans un seul style, un seul registre… et que le propre de l’artiste est d’expérimenter !
Alors j’aurais envie de dire : vive les éponges 🙂
au moins elles sont curieuses, vivantes, ouvertes au monde !
Carrément ^^ Tu as raison, je pense que les plupart de ces pensées sont dictées par l’extérieur. Pour ce qui est de la voix intérieure, la question se pose aussi puisque pour maîtriser quelque chose, il faut y passer du temps, or… le temps est limité. Si je passe du temps à améliorer tel compétence, ou à écrire un roman jeunesse, ce temps est retiré à l’écriture d’un roman SF par exemple. Évidement tout est toujours une question de choix, mais… ne jetons pas l’éponge ahaha