Écriture et réseaux sociaux

La plupart des gens te diront que les réseaux sociaux représentent une partie importante de la promotion, qu’il faut s’assurer une certaine présence sur les différentes plateformes, publier régulièrement, suivre les modes, s’adapter à la demande…

Je suis d’accord pour reconnaître l’importance d’une bonne plateforme d’auteur. Quand on souhaite s’autoéditer notamment, c’est presque indispensable, MAIS il ne faut pas que le temps passé sur les réseaux sociaux empiète l’écriture jusqu’à l’étouffer totalement.

Je trouve ça très compliqué de maintenir un équilibre sain entre l’écriture à proprement parler et la présence sur les réseaux sociaux.

Régulièrement, je me laisse emporter par le tourbillon d’Instagram – et maintenant de Pinterest – je me mets à accorder plus d’importance et d’attention à ça, au lieu de me concentrer sur mon roman.

Tu le sais si tu as suivi le podcast Laboratoire d’écriture, cette semaine j’ai découvert… Pinterest. Bon, je connaissais déjà Pinterest, en tant que consommatrice, mais je n’y avais jamais pensé en tant que créatrice de contenus.

Pinterest est à mi-chemin entre un réseau social et un outil de recherche – comme Google par exemple.

Pourquoi je t’en parle ?

Parce que j’ai littéralement perdu des heures à essayer de comprendre le fonctionnement de Pinterest, l’algorithme, les meilleurs pratiques, des heures à créer des visuels pour la plateforme, à planifier des épingles, bref… c’est une plateforme très Chronophage…

Et, en parlant du Chronophage, la réécriture en a pâti.

Forcément.

Donc je me suis dit, pourquoi pas réfléchir à des solutions et les partager avec toi ? Bah oui, c’est comme par ici !

On réfléchit, on grandit, on partage, on remet en question.

Comment entretenir un rapport plus sain aux réseaux sociaux ?

1. Choisis les plateformes avec lesquelles tu as une affinité

Ne te lance pas sur Youtube, juste parce que tout le monde le fait, ne t’inscris pas sur Twitter, Instagram ou Facebook parce qu’on t’a dit d’y aller, ne va pas sur tel réseau social que tu détestes juste parce qu’on t’a dit de le faire.

Tu n’es pas obligé.e d’être partout à la fois et puis tu n’y arriveras sans doute pas.

Perso, je ne suis pas sur Twitter et encore cette semaine on m’a recommandé de m’y inscrire. Ma réponse a été… non. J’ai pris cette décision il y a longtemps et je n’ai pas envie de revenir là-dessus pour l’instant.

2. Privilégie l’authenticité et la sincérité

Tu as dû le remarquer, je suis une fervente adepte du spontané.

Une spontanéité et une authenticité qui peuvent parfois être gommées sur les réseaux où tout doit être poli, lissé, édulcoré, cadré.

Pas ou très peu de gros mots, des visuels de plus en plus épurés ou plus un brin de poussière n’apparaît. Je trouve ça super dommage.

Pour moi, la sincérité est la clé.

Comment veux-tu toucher des gens, qu’ils se sentent concernés s’ils sont incapables de s’identifier ?

Alors oui, ce n’est pas facile de reconnaître ses imperfections, ses doutes, ses tâtonnements. À chaque fois que j’ai partagé mes doutes, mes remises en question, j’étais un peu… tendue, et pourtant, j’ai reçu une tonne de messages de soutien, de témoignage, de gens qui vivaient et ressentaient la même chose.

3. Définis tes priorités

Est-ce que ta priorité c’est de finir ton roman ou de gagner en visibilité ?

Il n’y a aucun mal à vouloir toucher plus de gens. Après tout, le but reste quand même de faire découvrir son travail au plus grand nombre !

Sois simplement le plus clair possible avec toi-même et tes objectifs. Si ta priorité reste ton roman et que les réseaux sociaux sont une source de distraction trop importante : coupe tout ! Ou va faire une retraite au fond de la forêt ou chez tes grands-parents, là où tu n’auras pas d’internet et plus d’excuse pour ne plus t’y mettre.

4. Planifie

Si tu as une petite heure le week-end ou dans ton emploi du temps, tu peux les mettre à profit pour planifier la publication de tes posts sur les réseaux.

Il y a plusieurs plateformes qui proposent ce genre de service. Later, Garny pour Instagram. Tailwind pour Pinterest – qui est payant – sur Facebook tu peux aussi programmer tes posts.

Ça te fera gagner un temps fou dans la semaine et ça libérera aussi ton espace mental.

5. Utilise les réseaux sociaux comme une récompense

C’est l’une de mes carottes préférées. Quand je me suis perdue dans les méandres de Pinterest, que ma réécriture n’avançait pas d’un pouce, j’ai décidé de considérer Pinterest comme une récompense.

Si je réécrivais jusqu’à quinze heures, concentrée, alors j’avais le droit d’aller sur Pinterest, de m’éclater avec mes tableaux, mes épingles et mes visuels !

Pour Instagram c’est souvent la même chose : je m’autorise à y aller entre deux sessions Pomodoro – 25 minutes d’écriture, 5 minutes de pause – pour publier, répondre aux commentaires, lire les posts des autres…

Voilà, voilà, j’ai fait le tour de mes idées pour essayer de maintenir un équilibre entre réseaux sociaux et écriture.

Si jamais tu as d’autres conseils, n’hésite pas à les partager avec moi.

 

À bientôt peut-être

Élodie


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Elodie Lauret Écrit par :

6 Comments

  1. 11 mai 2020
    Reply

    Hello hello, super article!
    Je suis encore en débat avec moi-même sur la question de la spontanéité.
    Si ces outils sont d’abord des moyens de renforcer les relations des lecteurs avec nos univers, alors j’ai tendance à penser que la majorité des billets (disons 80% pour respecter la loi (de Pareto) en vigueur) doit être alignée avec notre image de marque : thématiques, points de vue, atmosphère… dans cet ordre-là.
    Mes billets spontanés, je les passe par ce filtre : ce que j’aborde là, ma façon d’en parler, sont-elles en lien avec ce que j’écris ?
    Là où ça devient un peu délicat, c’est qu’il y a ce que j’ai déjà écrit et ce que je suis en train d’écrire, et ce que j’écrirai plus tard (sur ce dernier point: je réserve une partie de mon activité pour l’expérimentation, aussi bien dans mon temps d’écriture « pure » que sur les réseaux sociaux et le blog).

    Aussi, par rapport à la distinction entre écriture de roman et promotion, j’ai opté pour une hybridation et je cherche à ce que le temps que je passe sur les réseaux sociaux soit un temps de recherche : d’idées, de forme, voire de morceaux d’histoires que je pourrai reprendre plus tard dans mes livres.

    C’est facile pour la non-fiction où j’ai pris l’habitude d’écrire mes premiers jets publiquement (billets de blogs, mises à jour facebook).
    Pour la fiction, c’est plutôt, comme je l’écrivais juste au-dessus, une recherche de fond (thématique) et de forme (stylistique) que de contenu dramatique.

    La conséquence, c’est qu’en phase de rédaction je suis quasi absent des réseaux sociaux. Je vire les amplis de mon téléphone et je cesse quasiment de publier, même si ça va à l’encontre de tous les « il faut ».
    Depuis le temps, je n’ai pas vu de conséquence négative à long terme à ces fréquents arrêts de ma production réseau sociale.

    Qu’en penses-tu ?

    • Elodie Lauret
      11 mai 2020
      Reply

      Mhh, oui c’est un équilibre pas du tout simple à trouver. Je pense que ce que tu dis sur ce besoin d’isolement tient de ton cycle. Finalement il y a une forme d’aller-retour entre le dedans et le dehors. Soi, le monde, les lecteurs. Il faut bien passer par une phase d’attention portée à son espace intérieur et à sa création pour pouvoir offrir des légumes.

      Je trouve que les réseaux sociaux ont un côté assez vampirisant (en terme d’énergie et parfois même de créativité).

      Pour ce qui est du filtre, c’est une autre grosse question… il y a des textes, des pensées qui ne « rentrent » nul part. Dans aucune catégorie (ni blog, ni Instagram, ni Facebook etc.). J’ai remarqué une constante de mon côté : la spontanéité et l’authenticité payent très souvent ! Ça touche plus souvent sa cible. C’est assez inexplicable ce sentiment de résonance qui apparaît dans ces moments de vulnérabilité/spontanéité/authenticité.

      Merci pour ton avis.

  2. Lucyle Maurice
    11 mai 2020
    Reply

    Je trouve que les réseaux sociaux sont très compliqué à gérer, et sur plein de niveaux et je pense que je suis pas encore au point. Loin de là. Déjà il faut comprendre et faire plaisir à l’algorithme, et rien que de choisir ces mots clés relève de la magie noire pour moi. Ensuite quel contenu publié, quand, qui ça va intéressé, c’est drôlement compliqué et comme tu l’as souligner chronophage. Mais je crois que ce qui me pose le plus problème c’est les chiffres. Le nombre de like le nombre d’abonnés, l’engagement etc… J’ai beau me dire que je m’en moque, je suis omnibulé par les chiffres. Si je viens de poster un truc je me retrouve à vérifier toutes les deux minutes les stats. Bref je crois qu’il faut que je travaille sur ma relation avec les Réseaux sociaux encore un moment. Merci du partage en tout cas !

    • Elodie Lauret
      12 mai 2020
      Reply

      Ohlala les chiffres c’est tellement compliqué à gérer je suis d’accord… Je ne sais pas si on arrive à s’en détacher complètement à un moment. Ce qui m’aide personnellement c’est de penser aux humains derrière. Un chiffre égal un humain et déjà juste ça c’est pas rien. Quand j’échange avec des gens c’est encore mieux. C’est un travail de fond je pense. Et chacun doit plus ou moins trouver son équilibre par rapport à tout ça. Bonne chance dans ta quête 🙂

  3. 11 mai 2020
    Reply

    J’avoue que depuis que j’ai quitté insta, j’ai plus de temps pour l’écriture et c’est ce qui est importe, j’utilise facebook et c’est déjà beaucoup, à quoi bon avoir une communauté si j’ai aucun texte à proposer ahaha ! Ça me laisse le temps de vraiment échanger sur mon blog et ceux des autres! Attention aux méandres de pinterest, un jour j’ai cherché un tuto de macramé, 3h plus tard, je regardais comment faire un portant en bois flotté 😉 belle soirée, Sabrina.

    • Elodie Lauret
      12 mai 2020
      Reply

      Ahaha c’est tellement ça pour le macramé/ bois flotté. Oui j’imagine que ça t’a dégagé du temps ^^ Comme je le dis dans l’article, je crois que c’est une question de priorité. Tu as su remettre l’écriture en priorité et ça paye, c’est tout benéf ! 🙂 J’espère que tes projets avancent comme tu veux

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