J’ai des idées à la pelle. Ça fourmille à l’intérieur, ça grignote le temps libre, les pensées, ça parasite tout.
J’ai des idées-virus qui infectent tout.
Pas de remède, pas envie d’être guérie.
J’ai des idées-virus que j’essaie de tenir à distance, le temps de panser les plaies de la précédente infection. Il faut que je récupère.
Mais les idées virus ne sont pas patientes, elles se glissent sous la peau, dans les neurones, et ça gratte, ça démange, on se roule par terre :
— Laissez-moi tranquille ! Pas maintenant !
Et de l’extérieur, ça ressemble à de la folie : bras qui chassent l’air, visage crispé, grognements.
Quand on chope ce genre d’infection, on sait que notre temps est compté avant qu’on ne cède, avant que la maladie ne s’empare de nous, avant de devenir son pantin.
L’idée-virus reprend toujours le pouvoir.
À bientôt, peut-être
Élodie
Photo by Nathan Anderson on Unsplash
Soyez le premier à commenter