Cher toi #016_auto-édition?

Que penses-tu de l’auto-édition ?

J’avoue que je n’avais jamais osé y penser et y réfléchir vraiment. Principalement à cause de la tonne de travail que ça implique : tu fais tout de A à Z avec la liberté, mais aussi la responsabilité que ça implique. Peut-être aussi, même si c’est pour une moindre part, à cause d’a priori tenaces : si c’est auto-édité, c’est forcément moins bon.

Juger sans connaître n’est jamais une bonne méthode pour se faire un avis.

Depuis que je me suis lancée sur internet et sur Youtube, je rencontre de plus en plus de gens, via Instagran notamment qui sont des auteurs auto-édités. Sur sa chaîne Youtube, Christelle Lebailly – donne des conseils d’écriture- mais donne aussi des conseils pour l’auto-édition (l’aspect promo notamment). Alors, à force de nager parmi les auto-publiés, ma curiosité a été piquée.

Hier, j’ai regardé des tonnes de vidéos sur le sujet, sur les « stratégies d’auto-édition » (majoritairement anglo-saxonnes d’ailleurs), lu les articles de Jupiter Phaeton : qui a quitté son travail pour vivre de sa plume en auto-éditant ses romans. Je suis également, depuis assez longtemps Neil Jomunsi, un auteur indépendant qui a des réflexions très justes sur le sujet et qui a récemment lancé un blog consacré au « design éditorial et [au] livre numérique ».  Au fil de la journée, l’idée a creusé un petit tunnel de réflexion dans ma tête… et si… et si… et si… et si…

Je suis une adepte des challenges : concours d’écriture, deadlines hyper courtes, Nanowrimo, Compostelle... j’aime me donner des défis ! Et quand un défi commence à piquer ma curiosité, j’ai du mal à lâcher le morceau. Alors soit j’y vais à fond, soit je n’y vais pas.

Ma réflexion est encore en construction par rapport à l’auto-édition, mais je me suis dit qu’il serait intéressant de partager ce cheminement avec toi – qui te pose peut-être aussi les mêmes questions.

Ce qui me fait le plus peur dans l’auto-édition, c’est l’aspect très « business » de la chose, ou, pour être plus exacte c’est toutes les casquettes qu’il faut porter. Il faut : écrire le livre, faire du marketing, gérer ses comptes, la promo, trouver un designer – ou l’être un peu soi-même – gérer les aspects administratifs… etc.
Mais, ce qui me fait sérieusement réfléchir, c’est que même dans l’édition classique à compte d’éditeur, on demande de plus en plus à l’auteur de faire également ce travail de promotion et de marketing. Sans pour autant que la rémunération, c’est-à-dire le pourcentage de droit d’auteur notamment,  suive derrière.

Je continue pourtant à croire en l’édition classique, au travail et au regard d’un éditeur professionnel. La charge de travail reste moindre dans l’édition traditionnelle et si le marketing et le suivi sont bien faits, c’est tout bénéf’ pour l’auteur.

Quand je me projette dans ma carrière d’autrice, je vois une autrice hybride, combinant l’édition classique et l’auto-édition.

Tester les deux et le meilleur moyen de se faire une idée, de l’intérieur.

N’hésite pas à me faire part de tes avis sur le sujet en commentaire, qu’on construise ensemble une réflexion.

À bientôt, peut-être

Élodie


Photo by Aliis Sinisalu on Unsplash

Elodie Lauret Écrit par :

7 Comments

  1. 5 mars 2019
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    L’auto-édition, j’y pense parfois. Quand on sait comme il est difficile d’être édité et ce qu’un auteur en retire comme bénéfices, en fin de compte, ça semble plutôt logique de vouloir se détourner de la voie traditionnelle. Or, je n’y parviens pas, justement parce que j’éprouve ce sentiment tenace que seule la voie traditionnelle est « digne » et « à même d’apporter la reconnaissance à laquelle j’aspire ». J’ai beau savoir que c’est un point de vue un peu rigide, que ce qui devrait vraiment compter, c’est avoir des lecteurs, je ne parviens pas à évoluer là-dessus.
    D’autant plus que je suis doté d’un tempérament qui aime surmonter la difficulté. Alors suivre une voie parallèle, dans le cas présent, me donne aussi l’impression d’emprunter le chemin de la « facilité ».
    Je suis un coincé du bulbe, que veux-tu ! ^^

    • Elodie Lauret
      5 mars 2019
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      Eheh c’est un long cheminement je pense d’envisager l’auto-édition et ça passe par la déconstruction d’a priori tenaces aussi. Par contre, plus je m’y penche, et moins il me semble que cette voie parallèle comme tu dis c’est choisir la « facilité ». Il y a tellement de choses à gérer seul(e) c’est justement ça qui me fait peur surtout. Je pense que les deux aspects de l’édition ont leurs points positifs et négatifs. Les fleurs à bulbes donnent de jolies fleurs ahah alors peut-être qu’un jour, un roman auto publié par toi fleurira ^^

      • 5 mars 2019
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        Oui, bien sûr, l’auto-édition compte aussi son lot de difficultés et je ne veux pas donner l’impression de dénigrer ceux qui en font le choix, c’est un point de vue tout personnel qui prend racine à l’époque de mes débuts où j’ignorais l’existence de cette pratique parce qu’encore très marginale.
        Mais qui sait, oui, j’ai encore du chemin à parcourir, il se peut bien qu’un jour je change d’avis 🙂

  2. 5 mars 2019
    Reply

    Je suis publiée en édition classique depuis quelques années, maintenant.
    Seule une novella est auto-éditée, parce qu’elle a d’abord été publiée à compte d’éditeur (la maison a cessé ses activités depuis), et que, comme Thomas, j’ai « bêtement » besoin de cette reconnaissance professionnelle. Je compte auto-éditer un recueil de trois nouvelles, qui ont, elles aussi, été publiées au préalable de façon classique.
    Le logiciel Scrivener est pratique pour transformer le texte en divers formats numériques compatibles, et pour les couvertures, j’ai fait au plus simple (banque d’images gratuites), je pense que le résultat n’est pas trop mal.
    En revanche, ce qui me décourage, dans l’auto-édition, c’est toute la promotion : je ne suis pas douée pour me vendre. D’un naturel timide, j’ai toujours peur d’ennuyer.

    • Elodie Lauret
      5 mars 2019
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      C’est un beau parcours que tu as déjà ^^ Oui je comprends totalement pour le côté auto-promo. À chaque fois que je fais des recherches dans ce domaine, je vois des trucs très marketing qui ne sont pas trop compatibles avec mes valeurs. Le côté stratégique me fait un peu grincer… Le but c’est de quand même rester authentique et je pense qu’il est possible de trouver un juste milieu. Je pense que tu peux t’appuyer sur des réseaux sociaux comme Instagram pour créer ta communauté, parler de ton processus, etc, dans l’authenticité les gens intéressés suivront. Simplement donner à voir ton travail déjà et le reste se fera petit à petit.

      • 5 mars 2019
        Reply

        Merci. =)
        Je suis tellement loin des stratégies, du marketing, c’est assez effrayant. ^^
        Oui, il y a les réseaux sociaux, cependant je pense mal les gérer aussi : je ne poste pas assez sur Instagram (pas de vie fabuleuse à raconter, pas de magnifiques clichés), et sur Facebook, les statuts ne sont visibles que par une minorité de personnes qui suivent ta page (ah, mais oui, tout se monnaye, suis-je bête !), et du coup j’ai peur qu’à beaucoup en poster, ça ne fasse matraquage et que les gens se désabonnent. 🙂

        • Elodie Lauret
          5 mars 2019
          Reply

          Oui c’est hyper chronophage les réseaux sociaux :/ c’est le problème. Pour Instagram, je vois plein d’auteurs qui font des choses assez simples, du type ordinateur, espace de travail, livres… ou si tu as des animaux à la limite ^^ les pauvres sont exploités pour les photos. J’avoue que je ne comprends pas très bien comment fonctionne Facebook pour mettre en avant le contenu. J’ai voulu tester la promotion par curiosité (le truc de base à vingt euros) j’ai du mal à voir l’efficacité de la chose pour être honnête :/ C’est pas évident de trouver un juste milieu pour ne pas fatiguer les gens comme tu dis, mais honnêtement, la plupart des gens ont l’habitude maintenant d’avoir plein de notifications. J’ai commencé Instagram il y a un mois où je publie pratiquement tous les jours ( je prépare le contenu photo etc. en avance quand même) et ça a l’air de pas mal marcher. Donc n’est pas peur de ce côté là 🙂 il faut voir ce qu’il se fait en fonction des plateformes. Je suis encore en train d’apprendre aussi 🙂 ( ce commentaire est très long ^^)

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