Cher toi #015

L’environnement de travail joue beaucoup dans mon écriture. C’est un peu comme si j’étais une tasse d’eau chaude dans laquelle le monde infusait. Mon écriture est teintée des endroits dans lesquels j’écris, elle l’a toujours été ; c’est sans doute pour ça que, de retour à la Réunion, j’ai eu envie d’écrire une histoire qui se passerait sur une île. Pour ça aussi que je n’ai encore jamais réussi à reprendre le livre rédigé en Angleterre : il est empreint de ce pays et je n’y suis plus. Je risquerai de le trahir.

Et puis, il y a ceux écrit en grand écart au dessus de l’océan : l’idée a germé à la Réunion, le premier jet rédigé à Toulouse, la correction à la Réunion, comme pour boucler la boucle. Cette histoire est à la confluence de ma vie entre ici et là-bas.

Je ne veux pas parler ici de thème, simplement d’un sentiment très diffus d’appartenance d’un texte à un lieu : le lieu de son écriture. On puise dans le réel, c’est la matière première, ce réel laisse forcément une trace entre les lignes, ce réel affleure à la surface.

À bientôt, peut-être

Élodie


Cette lettre s’inscrit dans un ensemble de lettres, rédigées chaque matin selon l’humeur du cheffe. ^^

 

Elodie Lauret Écrit par :

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