C’est pas bien de se comparer

On a tous des personnes que l’on admire, des personnes à qui on voudrait ressembler, des personnes dont on envie le parcours.

C’est normal.

C’est sain.

Et puis, il y a cet autre sentiment, celui qui gratte, comme une vieille croûte de bobo mal cicatrisé. On sait qu’on ne devrait pas la toucher, qu’on devrait laisser la plaie se refermer, tranquillement. Mais non, c’est plus fort que nous, il faut qu’on aille grattouiller.

Je veux parler de la jalousie. De l’envie.

De ce sentiment qui te fait regarder la cour de ton voisin et te dire « mais pourquoi ses hortensias sont plus fleuris que les miens ? « 

Quand tu commences à penser comme ça, c’est mal parti.

Pourquoi ?

Parce qu’au lieu de te concentrer davantage sur tes hortensias, au lieu de leur donner tout l’amour, toute l’attention qu’ils méritent, tu vas continuer à regarder la cour du voisin, à admirer ses hortensias et à rager… tu vas te concentrer sur ce que tu n’as pas, sur ce qui te manque au lieu de mettre ton attention sur ce que tu as.

Peut-être que tes hortensias ne sont pas top, mais que tes bégonias sont les plus beaux du quartier. Sauf que… tu es tellement concentré.e sur les hortensias du voisin, que tu ne vois même plus les bégonias.

Toute cette métaphore botanique pour te parler d’un sentiment qui m’habite parfois. Que ça soit sur Youtube ou Instagram, il m’arrive parfois de comparer mes chiffres à des comptes qui comptabilisent plus d’abonné.es.

Je veux monter, grandir, faire aussi bien, faire mieux, dépasser. Il y a cette âme de compétitrice. De gagnante. Il y a du bon à ça : ça cultive l’envie de se dépasser.

D’un autre côté, ça n’aide clairement pas à se focaliser sur l’essentiel et ça peut totalement te bloquer. Te paralyser. Si tu commences à te dire  » de toute façon, je n’arriverai jamais à faire comme cette personne, je serai toujours moins doué.e que lui/qu’elle, ça ne sert à rien ».

Alors là, mon ami.e tu es sur une pente descendante.

Comment dépasser ça ?

1. Dédramatiser, se rappeler que nous sommes tous humains.

Bah oui, ils nous arrivent d’éprouver des émotions dont nous ne sommes pas fièr.e.s qui ne sont pas en adéquation avec nos valeurs, mais SPOILER ALERT : on n’est pas parfait !

2. Réfléchir aux raisons de cette jalousie/envie.

Si tu es jaloux.se de tel.le personne plus que tel.le autre, ce n’est pas elle le problème, ce n’est pas ce qu’elle fait ou ne fait pas qui provoque ce sentiment chez toi, mais c’est bien un manque, un inconfort qui vient de toi.

Qu’est-ce que cette personne a que tu voudrais avoir ?

Et pourquoi tu voudrais l’avoir ? Un plus grand nombre d’abonnés ? Pourquoi ? Est-ce que c’est par amour der chiffres ou parce que cela t’apporte quelque chose d’autre ? Une communauté ? Une visibilité ?

3. Se concentrer sur ce que tu as.

Je reviens sur cette histoire de bégonias… je suis sûre que tu as des choses qui t’apportent de la satisfaction, des choses que tu as réussi à entreprendre. Des victoires personnelles. Bref, admire tes bégonias!

4. Comment tu peux t’améliorer ?

Quant à tes hortensias, qu’est-ce que tu peux faire pour les embellir ? Quel type d’engrais, de taille tu peux faire ? Et si tu demandais des conseils à ton voisin… s’il a d’aussi bons résultats, il peut sans doute te filer quelques tuyaux. Il n’est sûrement pas aussi avare que tu ne le penses.

Bref, recentre-toi, comprends ce qui fait tes spécificités, ton originalité, ta différence et sers-toi de ça.

De ce qui te rend unique.

Parce que oui, il y a peut-être des millions de comptes Instagram plus gros que toi, des milliards de chaînes Youtube titanesques, des milliers de contenus, des milliards de livres sur le même thème que le tien, mais il y n’y a qu’une seule version de toi.

Et cette version unique, oui celle-là, parlera peut-être à quelqu’un.

Et toi, comment gères-tu la jalousie et l’envie ?

À bientôt peut-être

Élodie

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