J’ai fait le deuil de leur perte, pas de la mienne.
La tristesse a recouvert les souvenirs d’enfance.
Leur sourire, leur mot, leurs bras, arrachent des larmes à ma mémoire.
Je m’en ressers une louche.
Sadomasochisme.
La mort n’épargne rien.
Pas même les souvenirs d’enfance.
Les Dahlias, les Coquelicots et les Géraniums ne fleuriront plus jamais.
Reste les traces,
réminiscences coincées dans :
une bague, un tableau, une photo, un chapeau ; un refus, un enseignement, un Noël, une journée d’été.
Je voudrais l’étrangler,
lui tordre le cou
Celle qui se rit de nos peines, de nos adieux.
La Mort en sabots silencieux m’a pris mon innocence.
Et dans le rétroviseur, les spectres agitent leur main
Qu’ils reposent en paix,
moi,
je ne peux pas.
J’ai dans la poitrine un trou noir
un trou de ver.
De l’autre côté, l’enfant insouciante, insaisissable,
nargue mon reflet d’adulte désabusée.
Le futur la cueillera pile à l’heure :
Elle n’aura pas le temps de se retourner.
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