Semaine 4/52 – Une année dans ma vie d’artiste plurielle

Il y a des semaines tunnels. On y entre et… on ressort avec l’impression d’avoir vécu un mois en 7 jours. C’est le cas pendant les tournées.

Je t’écris à la sortie d’une semaine intense de nuits de la lecture ! Une semaine qui a commencé par deux jours de répétitions pour la préparation des Nuits de la lecture avec un nouveau musicien.

S’apprivoiser

C’est toujours un sentiment assez étrange de travailler avec une nouvelle personne. Il faut s’apprivoiser, comprendre les mécanismes, trouver des codes pour démarrer en même temps, s’arrêter, s’écouter, créer une complicité nécessaire à la scène en très peu de temps.

En deux ans avec la P’tite Scène qui Bouge, j’ai surtout travaillé avec la même personne. Mon binôme, comparse, musicien/comédien. Alors, c’est sûr qu’en deux ans, on en a crée plein des mécanismes ! On se comprend en un regard. Sans même se regarder parfois. On est vraiment connecté. Et puis, à force de travailler ensemble, ça va vite ! Très vite. En une matinée, on est capable de te pondre une lecture avec mise en scène et chanson…

Alors, cette semaine était une sortie hors de ma zone de confort de comédienne. Comme un petit sentiment de vertige. Comme si en escalade, on changeait la personne qui devait m’assurer.
Parce qu’il y a aussi ça : pour se jeter dans le vide (et monter sur scène/chanter/jouer c’est un vrai saut dans le vide), il faut avoir la certitude que l’autre va te rattraper.

La nuit

Et puis, il a fallu travailler de nuit. Chercher d’autres repères pour les placements et les déplacements. Jouer avec les lumières, les bougies, les guirlandes… habiter autrement son corps et l’espace scénique (entre ce qui est visible et ce qui ne l’est pas). C’est un tout autre monde ! Sans parler des aléas météos liés au fait de jouer en extérieur…

Le plaisir des spectacles et du public

Mais, quand arrive l’heure du spectacle, on ne pense plus à tout ça, on est simplement dans le moment. Hyper connectée au public et au présent ! Et ça, c’est vraiment magique. Plus magique encore : retrouver dans les spectateurs des amis et connaissances perdus de vue depuis des années ! Une surprise partagée, puisque ni eux ni moi ne nous attendions à nous voir ce soir là.

La magie de la p’tite scène qui bouge (la compagnie de théâtre où je travaille) c’est aussi la fidélité de plus en plus forte de notre public. Les enfants et les parents commencent vraiment à nous suivre à travers l’île pour nous voir en spectacle.

On a des vrais petits fans !


L’attente… de la lettre

En parallèle du théâtre, lundi j’ai enfin reçu la lettre officielle de la Région Réunion concernant ma bourse d’écriture ! Depuis que j’ai vu mon nom sur le site en décembre, j’allais à la boîte aux lettres tous les jours ! Quand elle est arrivée : le soulagement. Comme si j’avais encore peur que ça ne soit pas vrai, qu’elle pouvait encore m’être refusée.

Le choses sont parfois bien faites : la fin de la tournée de cette semaine pour les nuits de la lecture coïncide avec le début de la période d’écriture du projet « Alerte Rouge » pour lequel j’ai obtenu une bourse.

Hier soir, après avoir joué trois spectacles différents dans la même journées (est-ce que j’aime l’intensité ? absolument), on a fêté la fin de la tournée et l’obtention de la bourse d’écriture.

On se retrouve la semaine prochaine pour de nouvelles aventures… littéraires cette fois-ci !


A dimanche prochain…

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Elodie Lauret Écrit par :

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